HYSTERIES
- Tous Sorcières
- 15 avr. 2020
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L’hystérie, derrière ce terme prosaïque, se trouve l’histoire de milliers de femmes que l’on a accablées, chassées, enfermées, ou exposées telle une bête de foire devant un parterre de médecins hommes.
C’est l’histoire d’une incompréhension, d’une méconnaissance, d’une peur fantasmée, d’une société percluse dans des croyances absconses, où les états d’âmes de la femme seraient perçus comme décadents.
Retour en arrière:
Hippocrate parlait de l’hystérie comme d’un déplacementde l’utérus, un « utérus vagabond ». Une femme devait alors être enceinte pour réduire les symptômes.
L’hystérie était considérée au moyen-âge comme une possession, l’exorcisme seul pouvait guérir la malheureuse. Puis au XVIIᵉ siècle, son origine serait organique localisée au niveau du cerveau. Briquet et par la suite le célèbre Charcot à la fin du XIXᵉ siècle continueront sur la voie d’une encéphalée, mais ce dernier évoque l’éventualité d’un problème psychique refoulé qui se convertit dans le corps.
Il a fallu attendre Freud pour comprendre que l’origine de l’hystérie pouvait être traumatique (cf. le cas Emma), et que la libération de la parole, la confiance et l’écoute pouvaient être source de guérison.
Qu’en est-il aujourd’hui?
En France, Roger Tayssou, médecin, et auteur de « Charcot, Freud et l’hystérie » paru en 2012, le dit lui-même, si l’hystérie dans son expression et ses manifestations dysfonctionnelles (cécité, paralysie, …) a quasiment disparu, c’est surtout et grâce à l’amélioration des conditions féminines.
Mais est-ce le cas partout dans le monde?
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